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  • Photo du rédacteurvalérie raulier

Mon enfant ne supporte pas la frustration!


L’expérience du marshmallow du professeur Mischel (*) a mesuré scientifiquement la capacité de tolérance à la frustration avec des enfants de 4 ans. Je vous invite donc à aller la voir. Le professeur a ensuite suivi ces enfants pendant 30 ans et les conclusions ont été, que les enfants qui avaient su patienter, étaient plus résistants au stress, avaient plus d’amis, de meilleurs résultats scolaires et plus tard moins de dépendance. Il n’est pas évident en tant que parent d’avoir le mauvais rôle du parent «frustrateur » ! Et pourtant, l’apprentissage de la frustration est essentiel dans la construction de l’enfant. Le but n’est pas de « frustrer pour frustrer », mais d’aider l’enfant à surmonter cette frustration. L’enfant, comme l’adolescent, est en mesure de comprendre la frustration si elle éducative et non répressive. Face aux autres, à l’école par exemple, cela va l’aider à mieux gérer et de moins souffrir face à des insatisfactions. La frustration vient de la confrontation aux règles imposées par la vie sociale, de la confrontation aux autres et à la découverte de ses propres limites. En tant que parent, vous allez en avoir des insatisfactions à gérer… il veut le jouet de sa sœur, les bonbons à la caisse du magasin, ne veut pas se déconnecter de son jeu vidéo, … Astuces pour anticiper les crises de frustration chez l’enfant ? 1. Anticiper les situations problématiques Il y a toujours des lieux où on sait que c’est difficile pour son enfant de résister à la tentation. Il est important de prendre le temps avant de rentrer dans le magasin, de lui expliquer, par exemple, que vous n’achèterez pas de bonbon. Il est également important de s’assurer que votre enfant ait bien compris : « Que vais-je te répondre si tu veux un bonbon ? » 2. Rêver pour résister à la tentation Votre enfant regarde la voiture bleue dans la vitrine du magasin et la veut absolument. Vous pouvez avoir un échange avec lui à ce sujet : « tu préfères la voiture bleue ou la jaune ? tu penses qu’elle roule vite ? ». L’idée est que l’enfant partage un bon moment avec vous, en vous appuyant sur l’imagination et le rêve. Il ne faut pas lui acheter tout de suite et lui permettre d’en rêver en rentrant à la maison, suite à l’échange que vous avez eu. Voici 3 clés pour gérer les crises de frustration 1. Ne pas se soucier du regard des autres : c’est effectivement plus facile à dire qu’à faire mais sachez que votre enfant sait sur quel bouton appuyer pour vous faire réagir. Il comprend rapidement votre gêne lorsqu’il y a des témoins. 2. Prendre sa demande au sérieux : Ignorer ou banaliser la colère venant d’une frustration, n’aide pas forcément l’enfant à se calmer. 3. Faire preuve d’empathie : la colère est une émotion qui s’apaise lorsqu’elle est comprise et accompagnée. Il s’agit d’observer, d’écouter, de traduire et de reformuler les sentiments ou les besoins que l’on perçoit chez l’autre. « Il me semble que c’est difficile pour toi d’attendre ton anniversaire pour avoir cette belle voiture jaune ». En verbalisant seulement l’émotion, le souhait, la frustration de l’enfant, le parent peut ramener le calme. Il s’agit de communication bienveillante et empathique (**) Passer au-dessus de la frustration est une capacité qui donnent la possibilité à l’enfant de poursuivre leurs rêves tout en apprenant la patience et la persévérance. Raulier Valérie Neuropsychologue – psychologue Fondatrice et coordinatrice du cabinet La clé de la réussite Agrégée en sciences psychologiques Coach scolaire

0477/97.32.43 Sources: Marie Costa, 100 idées pour éviter les punitions. Editions Tom Pousse, 2019 (*) « Delay of gratification in children » de W.Mischel, Y.Shoda et M.M. Rodriguez, in Science, 1989 ; 244 : 933-B (**) Rosenberg, M. B. (2009). Clés pour un monde meilleur, communication non violente et changement social. Saint-Julien-en-Genevoix : Jouvence

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